• Poster détail
  • ACCES DES FEMMES A LA TERRE AU BURKINA FASO
angle-left ACCES DES FEMMES A LA TERRE AU BURKINA FASO
PHOTO DE FAMILLE DU SYMPOSIUM

ACCES DES FEMMES A LA TERRE AU BURKINA FASO

LES FEMMES EN REFLEXION SUR LES ENJEUX ECONOMIQUES LIES A LA SECURISATION DES TERRES AGRICOLES

07 nov. 2019 - 00:00:00
Ouagadougou a abrité le Symposium des femmes sur les enjeux économiques liés à la sécurisation des terres agricoles et des activités connexes. Initiée par la Fondation Konrad Adenauer, cette activité qui réunit des leaders de la société civile, des parlementaires, des élus locaux et chefs coutumiers, entre dans le cadre du projet « Un seul monde sans faim : les droits fonciers des femmes en Afrique de l’Ouest ». Bien qu’elles constituent la principale main-d’œuvre dans le secteur agricole au Burkina Faso, les femmes ont des droits restreints et provisoires à la terre. C’est dans ce contexte que la Fondation allemande Konrad Adenauer a initié le projet « Un seul monde sans faim : les droits fonciers des femmes en Afrique de l’Ouest » au Bénin, au Togo et au Burkina dans les régions du Sahel (Dori) et de l’Est (Gourma, Tapoa). En vue de réfléchir sur les enjeux économiques liés à la sécurisation des terres agricoles et des activités connexes, la Fondation a réuni une cinquantaine d’acteurs à l’occasion d’un symposium de 48 heures à Ouagadougou. Tout en félicitant les organisateurs de la tenue de ce symposium,la marraine, Laurence Marshall Ilboudo, ministre de la Femme a rappelé les réformes engagées par le gouvernement en vue d’une offre de sécurisation accessible à toutes les couches de la société et qui se sont traduites par la délivrance de plus de 5 000 attestations de possession foncière rurale (APFR) sur tout le territoire national. Et plus de la moitié de ces documents appartiennent aux femmes, à en croire la marraine qui reconnait qu’il y a encore quelques difficultés liées à la transformation de ces attestations en parchemins qui puissent offrir aux femmes des opportunités d’entreprenariat. Dans la même logique, le représentant-résident de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS), Florian Karner, a indiqué que la propriété foncière permettra non seulement à la femme d’exploiter la terre, mais aussi d’avoir des financements auprès des banques et autres institutions financières. « Cela participe à la croissance de la productivité des terres et à l’essor économique des ménages et surtout à réduire la pauvreté dans les ménages », a-t-il fait savoir. La cérémonie d’ouverture a été suivie de la communication inaugurale présentée par l’enseignant-chercheur et 4e Vice-présidente de l’Assemblée nationale, Elise Thiombiano/Ilboudo. Elle a d’abord fait un rappel historique de deux femmes qui ont refusé de se soumettre et qui avaient des assises politique, économique et sociale : les princesses Guimbi Ouattara dans le Guiriko et Nayimsondimba dans le Mogho de Boussouma. A l’image de ces femmes fortes qui se sont battu pour avoir des terres, Mme Thiombiano a invité l’autre moitié du ciel à se battre sans relâche. « Même si de par le passé, la femme n’avait pas toujours accès à la terre, elle se sentait en sécurité. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il est vrai que ce n’est pas du jour au lendemain que les choses changent mais nous avons bon espoir que les femmes qui sont sensibilisées obtiendront demain gain de cause », a souhaité la parlementaire convaincue que « donner la terre à la femme, c’est sécuriser l’humanité ». En attendant, le souhait de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne à Ouagadougou, Ingo Herbert, c’est de voir les participantes de ce symposium être de véritables avocates pour la défense des droits fonciers des femmes afin qu’elles puissent impacter davantage l’économie burkinabè.

Image

00