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  • AFAWA, ONU FEMMES ET IMPACT HER autour d’une table pour trouver des solutions pour les femmes Entrepreneurs
angle-left AFAWA, ONU FEMMES ET IMPACT HER autour d’une table pour trouver des solutions pour les femmes Entrepreneurs

La pandémie de coronavirus fait des ravages économiques et frappe les femmes le plus durement

Seminaire virtuel pour soutenir les femmes entrepreneurs

18 juil. 2020 - 00:00:00
Les entreprises dirigées par des femmes sont plus vulnérables à la fermeture que celles dirigées par des hommes pendant cette période du coronavirus, en raison de l'accès limité des femmes au financement, de l'évolution du comportement des consommateurs et de l'augmentation des responsabilités des femmes en matière de soins ménagers à la suite des confinements qui se perpétuent. Partout sur le continent, la pandémie de coronavirus fait des ravages économiques et frappe les femmes le plus durement. Les petites et moyennes entreprises (PME) dirigées par des femmes sont plus exposées au risque de fermeture car elles sont généralement plus petites et opèrent en moyenne dans des secteurs de services à faible marge bénéficiaire. Ces conclusions et d'autres conclusions importantes d'une nouvelle note d'information politique mettant en évidence des solutions politiques pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes en Afrique dans un monde post-COVID-19, ont été publiées lors d'un webinaire organisé mercredi 15 juillet par le programme d'action financière positive pour les femmes en Afrique (AFAWA) de la Banque africaine de développement, en collaboration avec ONU Femmes et ImpactHER. "La compilation et l'analyse de données en temps réel sont cruciales pour que l'Afrique puisse répondre à la pandémie. L'enquête auprès des entreprises dirigées par des femmes dans tous les secteurs et toutes les industries offre la possibilité de mettre en place des interventions ciblées visant à maintenir à flot ces contributeurs essentiels aux économies africaines", a soulignée Esther Dassanou, coordinatrice de l'AFAWA. La note de synthèse, intitulée "Des solutions politiques transformatrices pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes en Afrique dans un monde post Covid-19", a été présenté au cours de ce webinaire modéré par Elena Ruiz, d'ONU Femmes, conseillère régionale en politique d'autonomisation économique des femmes pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre et qui a réunis plus de 200 participants. Cette note synthèse contient les résultats d'une enquête réalisée par ImpactHER sur l'impact de COVID-19 sur plus de 1 300 PME dirigées par des femmes dans 30 pays africains. "La note de synthèse et la discussion ont mis sur la table des stratégies qui fonctionnent pour les femmes entrepreneurs dans la région. Nous espérons que cela contribuera à faire en sorte que les femmes entrepreneurs et les entreprises dirigées par des femmes soient au centre des plans de relance de COVID19, et à aider les gouvernements et les autres acteurs à construire une économie post-COVID qui remette en cause, plutôt que de reproduire, les inégalités entre les sexes", a noté Mme Ruiz. Ce seminaire virtuel a connu la participation d’un panel composé de Madame Ada Udechukwu, responsable des services bancaires aux femmes à Access Bank, au Nigeria ;Madame Efe Ukala, fondatrice d'ImpactHer ; Madame Sylvia Natukunda, fondatrice et PDG de la société de yaourts Farm Reap en Ouganda ; Monsieur Kosi Yankey, Directeur exécutif du conseil national des petites Industries au Ghana et Dr. Boutheina Ben Yaghlane Ben Slimane, Directeur Général de la Caisse des dépôts et consignations en Tunisie. Ils ont partagé les points de vue du gouvernement, du secteur privé et du secteur bancaire sur la manière dont les entreprises dirigées par des femmes dans le tourisme, le commerce, la vente au détail, l'hôtellerie, l'éducation, les soins personnels et d'autres secteurs similaires ont souffert suite au Cororavirus, et ont offert des recommandations pour des solutions immédiates, à court et moyen terme afin d'atténuer l'impact sur les entreprises dirigées par des femmes. "ImpactHER a commandé cette enquête pour lui permettre d'apporter des solutions pratiques aux entreprises dirigées par des femmes", a déclaré Efe Ukala, sa fondatrice. "Jusqu'à présent, ImpactHER a offert des formations de résilience, des services de conseil aux entreprises sur mesure, y compris des prévisions financières, des évaluations, des restructurations d'entreprises, des changements d'image de marque, des outils technologiques tels que des sites web de commerce électronique qui sont essentiels pour assurer la viabilité des femmes entrepreneurs dans une ère post-COVID". ImpactHER a fourni un tel soutien à plus de 3 000 femmes entrepreneurs dans plus de 25 pays africains, a fait remarquer la fondatrice de ImpactHer Mme Ukala. Les panélistes ont également présenté des solutions en action, telles que l'approbation récente par la Banque africaine de développement d'un prêt de 264 millions d'euros pour aider le gouvernement marocain à atténuer la crise sanitaire et socio-économique provoquée par la pandémie. Une partie de ces fonds servira à mobiliser des ressources financières pour les entreprises appartenant à des femmes dont la trésorerie s'est détériorée en raison du déclin de l'activité. Grâce à Bank Al-Maghrib, les PME détenues par des femmes auront accès à des garanties couvrant 95 % du montant du crédit et permettant aux banques de constituer rapidement des découverts exceptionnels pour financer les besoins en fonds de roulement des entreprises cibles. "La lutte contre la pandémie nécessite l'implication des secteurs public et privé pour renforcer les capacités des femmes entrepreneurs à rebondir après la crise. Des efforts tels que ceux déployés au Maroc ainsi qu'en Tunisie et au Ghana, devraient être reproduits sur tout le continent", a déclaré Mme Dassanou, coordonnatrice d’AFAWA. Les discussions ont également montré comment le Coronavirus non seulement exacerbe potentiellement les inégalités déjà existantes entre les hommes et les femmes, mais a conduit à d'autres obstacles pour les femmes, y compris un accès limité au financement, aux réseaux clés, à l'information, aux lacunes en matière de compétences, ainsi qu'un contrôle limité des actifs qu'elles peuvent utiliser pour obtenir des financements.

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