Quand un salaire à lui seul ne suffit pas - Burundi
Quand un salaire à lui seul ne suffit pas
Quand un salaire à lui seul ne suffit pas
Convaincue que le salaire à lui seul ne suffisait pas, madame Alida a eu toujours l’idée d’entreprendre. Son rêve d’entreprenariat va se concrétiser à la naissance de son premier enfant. Les poupées qu’elles fabriquaient elle-même pour son enfant, seront beaucoup aimées par l’entourage et sur les médias sociaux et deviendront son domaine d’entreprenariat.
Mme Alida MUGISHA, est une jeune maman Burundaise qui est cadre fonctionnaire à l’Agence de Promotion des Investissements (API).
Ça fait une année qu’elle produit localement des jouets pour enfants en fonction des goûts de ses clients.
C’est quand elle est devenue maman qu’elle a commencé à fabriquer elle-même des poupées pour sa fille. Elle se disait que cela va contribuer à tisser des liens forts entre elles, explique-t-elle.
Les poupées fabriquées ont vite attiré l’attention de ses amis sur les réseaux sociaux qui n’ont pas tardé à lui demander d’en faire aussi pour leurs enfants. C’est ainsi qu’est née son affaire.
Elle est passionnée par ce qu’elle fait et elle arrive à trouver entre 4 et 5 heures par jour pour s’occuper de ses affaires après les heures réglementaires qu’elle preste en tant que fonctionnaire d’Etat.
Alida Mugisha avait déjà compris qu’elle ne peut pas vivre de son salaire uniquement, et avait toujours l’idée d’entreprendre. La popularité de ses jouets va lui faire comprendre que fabriquer les poupées pour enfants était déjà l’activité génératrice de revenu dont elle avait besoin.
Pour elle, entreprendre étant salarié n’est pas chose facile, ça demande une grande organisation et détermination pour atteindre son but.
Les produits qu’elle fait sont les Poupées/ peluches, les coussins de grossesse et d'allaitement, les mobiles et tours de berceaux, les articles de décoration des chambres d'enfants, les porte-clefs et pendentifs pour sacs, …
Quant à la matière première utilisée, elle la trouve localement. Elle utilise des tissus et du coton. Il y a aussi d’autres matières premières qu’elle importe de l’Europe comme les tissus feutrines pour faire des articles de décoration des chambres d'enfants.
Avant la production, elle réfléchit d'abord sur le design qu’elle veut faire, ensuite passe à la conception et le découpage pour la couture. Après la couture, elle fait le rembourrage à partir du coton textile qu’elle choisit minutieusement, et fait l'assemblage par couture à la main. Des fois, Alida utilise aussi de la colle chaude, surtout pour les articles de décoration ou les mobiles pour berceaux.
Mme Alida produit sur commande pour pouvoir personnaliser les produits par rapport au goût du client. Mais des fois, elle fabrique des articles en masse pour des évènements particuliers comme les marchés de Noël ou les expositions des produits d'artistes burundais, et par là, elle peut produire une cinquantaine d'articles différents en même temps.
Comme revenu Mensuel après près d’une année de démarrage, elle peut avoir entre 100.000Fbu et 150.000Fbu ($50-75) de bénéfice, après avoir payé ses deux employés temporaires ainsi que la matière première utilisée. Elle compte augmenter la main d’œuvre dans un proche avenir car les commandes s’enregistrent du jour au lendemain.
Ses produits sont vendus localement et cible les crèches et écoles maternelles intéressées par ses produits. Elle participe aussi dans des foires et expositions organisées localement.